[RP] le Banc des Amoureux, son parc, son lac... (9)

Clothilde 05 Sep 2010 18:39 a écrit:

[ lac de Murat - le Quaire ]

Non loin de la forêt, là où battait le coeur de Murat, se trouvait ce lieu que les Muratais aimaient à nommer "le Banc des Amoureux".

Après avoir poussé la porte de fer forgé, le visiteur pouvait découvrir, au gré des allées de fins gravillons, un bien joli parc, des arbres magnifiques, dont un chêne centenaire, des fleurs plus ou moins sauvages, même un petit rosier, et enfin un lac.

C'était au bord de ce lac, que se trouvait le fameux banc.

Que d'histoires contenues en ce lieu...

Des déclarations d'amour, des baisers enflammés, des demandes en mariage...

mais aussi des promenades solitaires, des errances, des nostalgies, des chagrins...

Chacun avait ses souvenirs ici.

Ce parc faisait partie intégrante de Murat, et n'attendait que ses habitants ou les visiteurs pour revivre.

Pour revivre, oui, car il avait été fermé durant plusieurs mois.
Et durant ces longs mois, l'observateur à l'oeil aiguisé avait peut-être pu apercevoir, en fin de journée, une petite silhouette, pousser la lourde porte et entrer dans le parc. Ses pas la menaient toujours au même endroit : près du chêne.
Ce chêne qui, un an auparavant, avait souffert, que certains avaient même cru perdu.
C'était sans compter sur les soins de la jeune femme qui veillait secrètement sur lui.

Car elle voulait offrir aux Muratais la surprise de la renaissance de cet arbre, et par là même de ce lieu.

Elle tenait surtout à offrir cette surprise à celui qui naguère fut l'un de ses meilleurs amis, neveu de l'un de ses premiers amis muratais, et dont elle entendait souvent les notes si mélodieuses jouées sur sa flute argentée sans jamais oser venir à lui...

A présent, elle se demandait d'ailleurs bien pourquoi elle ne l'avait pas rejoint plus tôt, ici, près du chêne qu'il affectionnait tant.
Simplement s'asseoir à ses côtés, et écouter ses mélodies, un doux sourire aux lèvres, tout comme elle aimait le faire en taverne.
Combien de fois avait-elle eu envie de le rejoindre en ce lieu. Pourquoi ne pas l'avoir fait ?...

Au fond d'elle, elle connaissait cependant la réponse à cette interrogation.
Elle ne voulait pas le tirer de ses rêveries, elle comprenait plus qu'il ne pouvait le penser ses moments de méditation. Elle savait qu'alors, il se replongeait dans ses souvenirs, et elle respectait cela.

Cependant, ce beau brun joueur de flute, ce grand ami, avait pris une toute autre place dans le coeur de Clothilde : il était devenu son grand amour, l'homme auprès de qui elle vivait enfin pleinement heureuse, éperdument amoureuse et rayonnante.

C'était par amour pour lui, qu'elle avait soigné "son" chêne.

[ Ar Ven Der - l’arbre chêne, en Bretagne ]

La jeune femme s'assit au pied de cet arbre qui semblait encore plus verdoyant qu'avant. Non loin du chêne, se trouvait toujours le petit rosier qu'avait planté l'oncle de son compagnon.

Clo attendait le coeur battant, espérant que son tendre amour pousse à son tour la porte du parc, et vienne l'y rejoindre...
Espérant que cette surprise qu'elle lui avait préparée en secret lui fasse plaisir, et surtout qu'elle ne réveille pas trop de mauvais souvenirs...
Comme elle le lui avait dit un soir, les souvenirs sont là pour nous construire, ils font partie de nous.
Ils nous servent à grandir, et à nous tourner vers l'avenir.

Un avenir qu'elle ne voyait plus qu'avec lui !

Durn 06 Sep 2010 22:41 a écrit:: durn passa devant la grille du parc de murât et s'aperçut que celle ci est entre ouverte. Sa curiosité piquée au vif, il l'ouvrit et entra dans ce parc qu'il connaissait pour l'avoir visité plusieurs foi.
Son étonnement fut énorme lorsqu'il remarqua que l'allée principale était encore entretenus même avec autant d'années d'abandon.
Le jeune homme la suivi jusqu'au croisement qui menait au vieux chêne.
Là ou son oncle l'emmenait étant petit pour jouer de la flute.

Cela fait si longtemps pourquoi n'y suis je pas revenu plus vite.

L'entretien des allées ne l'étonnère même plus, le jeune homme ce contentait désormais de regarder la faune verdoyante qui avais poussé ça et là.
Les pousses était devenu de jeune arbres ou de magnifique fleurs, entre les gravillons des allées on pouvait y voir quelques touffes d'herbe pointées le nez.
Durn s'arrêta lorsque son regard tomba sur la grande silhouette de l'arbre centenaire, puis il baissa les yeux pour y distinguer deux petites ombres. Une large qu'il reconnu facilement puisque son oncle l'avait planté là en l'honneur d'une amie disparus et l'autre mince et élégante qui était comme accrochée a l'arbre.
Il s'approcha du pas lent et silencieux qui s'arrêta de nouveau.
Son cœur ce mit a battre plus fort, ses mains devenir moite et le bonheur entré en son âme.
Le jeune homme reprit sa route en direction de la silhouette d'une allure plus rapide.
Arrivé près du vieux chêne il s'y adossa tout en resta debout a l'inverse de cette ombre qui faisait battre son cœur et semblait perdu dans ses pensées.
C'est avec un sourire aux lèvres qu'il lui adressa la parole avec tous l'amour qu'il lui portait dans le son de sa voix.

Bonjour mon amour, quel surprise de te voir ici.

Toujours dos a son ange et appuyé sur l'écorce de l'arbre il attendit une réponse, les yeux fermé et un large sourire aux lèvres.

Clothilde 08 Sep 2010 21:32 a écrit:: Assise bien adossée au tronc du chêne, la petite silhouette profitait des rayons de ce soleil de fin d'été, le laissant caresser ses joues, avec presqu'autant de douceur que le faisait son tendre compagnon.
Fermant les yeux, un doux sourire aux lèvres, elle laissait ses pensées vagabonder, comme très souvent, pensant à celui qui habitait son coeur et dont la présence emplissait son âme de bonheur et d'amour.
Clothilde appuya sa tête contre l'arbre, les yeux toujours mi-clos, toujours sourire aux lèvres, songeant combien leur amour avait grandi ces dernières semaines, et combien il devenait rayonnant...

La jeune femme fut soudain tirée de ses douces pensées par une voix... cette voix... elle la reconnaîtrait entre mille... cette voix qui faisait battre son coeur si fort.

Rouvrant les yeux, elle se redressa le plus rapidement qu'elle put, et tourna son visage dans la direction d'où provenait la voix de son aimé.

Ses pas eurent tôt fait de la mener à lui, et son sourire devint radieux en le voyant adossé au chêne lui aussi, debout à l'inverse de l'endroit où elle s'était assise, les yeux fermés également... et ce merveilleux sourire éclairant le visage de l'homme qu'elle aimait plus que tout...
Elle resta un court instant très près de lui, à l'observer amoureusement...

Puis, ce fut presque dans un murmure, qu'elle lui répondit enfin :

Bonjour mon amour. Oui, tu vois, enfin mes pas m'ont guidée ici.. quel bonheur que tu sois venu également... je... je t'attendais secrètement... je t'aime mon ange...

Ces dernières paroles furent murmurées tout bas à l'oreille de Durn, alors que la jeune femme l'enlaçait avec infiniment de tendresse et d'amour, glissant ses bras entre le tronc du chêne et le dos de son ange, se blottissant tout contre lui, coeur battant...